Ca me fait un petit choc de voir que l’ACM arrêtera en 2024 ses publications papiers pour des raisons environnementales.

Pour ceux qui connaissent, l’ACM, Association for Computing Machinery est l’institution scientifique par excellence, avec des journaux d’une qualité scientifique irréprochable. Des décennies de savoir et de révolutions.

D’un côté, je trouve que c’est bien, car c’est bien là l’intérêt de la dématérialisation. Limiter les effets de second ordre. Imprimer des journaux massivement, cela a forcément des impacts (encore que je me dis que tous les journaux n’ont pas la même utilité et qu’il y avait peut-être d’autres journaux à arrêter avant ceux de l’ACM, mais passons, il faut bien montrer le bon exemple).

D’un autre côté, je me demande de quoi sera fait l’avenir. En changeant de média pour passer d’un média papier à online, les contraintes n’étant plus exactement les mêmes, l’ACM va peut-être graduellement modifier la manière dont on accède à l’information et peut-être même la forme de cette information. Va-t-il y avoir dans ce cas des effets rebond, avec une audience plus large ? Et dans ce cas, va-t-il y avoir un effet de dégradation de la qualité des publications scientifiques ? Cela va-t-il entraîner des politiques de sélection et de mise en avant de certains contenus aux détriment d’autres contenus scientifiques (sans parler d’instrumentalisation…) ? Toutes ces questions que je me pose sans vraiment pouvoir y répondre…

En tout cas, ce qui est sûr c’est que cette annonce confirme qu’on finit graduellement d’entrer dans l’ère de la dématérialisation.

Une page “papier” se tourne. Une page “numérique” s’ouvre.

Contactez-moi pour revendiquer la paternité de cette formule

Et cela confirme, s’il fallait encore le dire, que les enjeux d’éco-conception avec la maîtrise des impacts du Cloud sont plus importants que jamais. A nouveau le Local First est ma petite lueur d’espoir technologique dans un monde qui change pour le meilleur et pour le pire…